La gauche stupide, de Jérôme Lussier

Très très rare que je fais ça, mais tout comme la droite doit faire son mea culpa, sortir du garde-robe, peaufiner son discours, articuler sa pensée de façon à être crédible, voici (enfin!) quelqu’un qui offre une critique constructive de la gauche québécoise.

Mérite d’être lu… et relu.

18 réflexions sur “La gauche stupide, de Jérôme Lussier

  1. Je viens de mettre le lien de ce texte sur ma page Facebook. C’est bien de voir un gauchiste réaliste qui se rend compte que cela ne tourne pas rond dans la société québécoise. L’auteur affirme que les leaders syndicaux ferment les yeux sur les problèmes en santé et en éducation car ils s’en foutent. Ils veulent juste garder leurs petits privilèges. J’aimerais entendre des gauchistes proposer des solutions aux problèmes du Québec : la médiocrité des systèmes de santé et d’Éducation, la dette publique, les finances publiques, etc. Le débat gauche-droite serait plus sain et constructif si la gauche proposerait de nouvelles façons de faire au lieu de se refermer sur des politiques des années 70.

  2. J’apprécie grandement ce texte. Mais je ne vois rien ici qui vous permet de vous «pêter« les bretelles.

    Certainement que le corporatisme des syndicats nuit à l’amélioration actuelle de la situation, mais une plus grande privatisation et une déstructuration du système public de santé et de l’éducation engendreraient des problèmes plus grands.

    Parlez-en aux britanniques qui ont goûter aux coupes de Thatcher dans les années 80.

  3. C’est un très bon texte, qui devrait effectivement faire réfléchir la gauche québécoise…

    Sauf que je crois qu’avec les temps, la gauche québécoise et les syndicats sont devenus comme la droite québécoise et l’Église catholique au temps de Duplessis, soit incapables d’auto-critique, rigides dans leurs idées, et entêtés…

    Mais comme il y a peu de chance que la gauche québécoise « tasse » les syndicats comme elle a tassé l’Église catholique…Il faudra la droite pour le faire à sa place…

    • Que pensez-vous que la droite va faire de mieux. La droite a de tout temps engendré l’injustice.
      Le président américain de la droite, W, a engendré le plus gros déficit de l’histoire des États-Unis en créant en même temps l’écart le plus important entre les ultra-riches et les autres.
      La classe moyenne a épongé et à grand frais l’incurie d’un régime qui voyait aux intérêts du privé avant ceux du citoyen ordinaire.

  4. Ces exemples sont que la pointe de l’iceberg.

    Je me demande souvent pourquoi le secteur anglophone est il plus performant que le réseau francophone. Pourtant ils sont soumis aux mêmes lois.

    Pourquoi le super hôpital anglophone est en construction et le CHUM est encore sur les planches à dessin et que ce dernier coûtera une fortune à construire ?

    Pourquoi le super hôpital de Mc Gill a trouvé. le financement pour démarrer les travaux sans trop demander au gouvernement, du moins de beaucoup moins que le CHUM ?

    Pourquoi Parizeau préfère aller au Jewish Hospital que dans les hôpitaux francophones, lui le défendeur du modèle québécois ?

    Pourquoi le réseau d’enseignement public est t’il si mal en point après les réformes du PQ ?

    Je penses qu’on manque de respomçnsabilité, de jugement et de gros bon sens. Sûrement que l’État providence a enfantés des dépendantsserviles qui se fient sur les autres et l’État pour tout régler. Or, quand l’État est constitué de ces éléments, il ne fonctionne plus…

    • Vos allégations restent à prouver.

      Rien n’est parfait mais…
      1. Nos élèves du secondaire performent très bien au niveau international.
      2. Notre système de santé, ayant comme mission de servir toute la population, performe à ce titre beaucoup mieux que celui des États-Unis.

      Vous me direz qu’il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre et je dirai la même chose de vos préjugés envers tout ce qui est géré par le Québec.

      Toutes les tentatives de redresser la situation en santé à partir de solutions prônées par la droite se soldent par des échecs. Que dire du déficit zéro. Que font de mieux les PPP, système privé subventionné ou le profit est privatisé et les pertes socialisées. Et notre système d’éducation, quelle est cette aberration d’un système privé subventionné.

      Oui le privé a sa place. Mais parlez-moi d’entrepreneurs qui entreprennent quelque chose, qui inventent, changent, créent réellement quelque chose et non ces riches bénéficiaires du bien-être social que notre société et que la droite soutiennent allègrement.

      À vous lire nous pourrions croire que le Québec est Beyrouth en pleine guerre civile. Je suis peiné de vous dire que ce n’est pas ce que je vois. Et tous les indices de mesure de la qualité de vie nous permette de mettre le Québec dans le peloton de tête des pays industrialisés.

      Ben non, c’est pas si affreux. Mais ça pourrait être tellement mieux. Et c’est notre responsabilité à tous de faire mieux pour tous.

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  6. « Parlez-en aux britanniques qui ont goûter aux coupes de Thatcher dans les années 80. »

    Euh…, il est à noter qu’en 1976 le pays fut placé sous la tutelle du FMI. Comme c’était le bar ouvert, il était normal de couper dans le gras.

    En passant, quand même pas nos politiciens et fonctionnaires qui construisent nos écoles, hôpitaux, barrages…

    Tout économie collectiviste entraîne de la misère, il serait temps d’allumer. Vous voulez un système de santé pour les miséreux, pas de trouble, mais que pour les autres il y ait le privé.

    S’il manque du pain pour les clochards, ya des bons de pain pour les aider, pas besoin d’étatiser les boulangeries et ensuite chialer qu’il ne faut pas couper dans les « programmes sociaux » en les reprivatisant.

    L’école nationale est différent, depuis son instauration en Occident, il y a eu un boom économique. L’idée était de permettre à tous d’avoir des connaissances de base sans être à la merci de son statut social. Malheureusement, la démocratisation du savoir a laissé place à l’accessibilité à outrance. Au point qu’en sortant du secondaire on reste inculte, mauvaise mise à niveau des jeunes, carence énorme dans l’enseignement des sciences sociales, pas d’examens d’entrée à l’université qui éprouve de la difficulté à être financé par le privé. On nous demande de réfléchir, mais sur quoi? Étant donné qu’on ne nous informe pas. Pas parce qu’on est bon dans la logique abstraite des mathématiques, qu’on développe une logique pour l’analyse des problèmes sociaux.

    La raison de tout ceci est fort simple: Nos gouvernements gaspillent notre argent pour des intérêts particuliers avec des mesures protectionnistes au nom du travail national, pour garder un taux de chômage artificiellement bas. On manque alors d’employés ailleurs, alors vite vite on sacrifie l’enseignement pour la formation. On se retrouve alors avec des spécialistes « analphabètes » qui perdent le sens des réalités lorsque vient le temps de parler d’autres sujets. Pas étonnant que les gens aiment bien parler de météo et hockey.

  7. L’article de monsieur Jérôme LUSSIER est très intéressant. Le débat de la gauche et de la droite me passionne. J’aimerais commencer par donner ma définition des antagonistes.
    La GAUCHE se reconnaît par leurs trois dogmes: anti-américain, anti-religion et anti-patron. C’est vrai au PQ, à Québec solidaire et dans la grande majorité des syndicats, même au sommet de la puissante FTQ. N’étant pas moi-même anti-américain, prônant la liberté religieuse et considérant les patrons nécessaires à la création de richesse, je dois conclure que je suis de droite. C’est le cas de toutes les personnes qui ne partagent pas les dogmes de la gauche.
    La gauche s’attribue faussement la paternité des services d’éducation et de santé. Un peu d’HISTOIRE pour remettre les pendules à l’heure. Avant la révolution tranquille, c’était les communautés religieuses qui s’occupaient de l’éducation, de la santé et des services sociaux (les pauvres). La gauche n’existait pas au Québec. Après 1945, ce fut l’expansion planétaire de l’économie des États-Unis, pays de droite même aujourd’hui. C’est ce qui a permis le réveil de l’économie du Québec francophone des années 60. Les communautés religieuses n’avaient pas les ressources nécessaires pour répondre aux besoins grandissants de la population qui s’urbanisait. L’État québécois a pris la relève et est devenu l’État providence. La gauche n’était pas au pouvoir. Elle existait à peine ici. La plupart des nouveaux dirigeants avaient été formés dans les collèges classiques qui n’étaient pas contrôlés par la gauche. Mais elle s’est infiltrée dans les syndicats, les partis et les services publiques. Elle a aussi occupé le vide idéologique laissé par l’Église catholique.
    Aujourd’hui, la gauche prétend être la protectrice des services publics contre la très méchante droite. Je ne prétends pas que la gauche n’a rien fait de bon. À titre d’exemple, s’il n’y avait eu que de bons patrons, il n’y aurait jamais eu de syndicats de gauche. Mais trop, c’est trop. La gauche n’est pas capable de comprendre qu’il faut d’abord créer de la richesse, avant de penser de la distribuer. Elle ne sait pas que les salaires et les conditions de travail sont donnés en échange d’une journée normale de travail. Et qu’il ne suffit pas d’augmenter les taxes et le déficit pour compenser la faiblesse de notre économie. La gauche est comme un enfant gâté, l’enfant tyran, qui ne sait qu’exiger ou faire la « danse du beacon ».

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