On ne peut pas ne pas être fascinée par la victoire de Valérie Plante. Les Montréalais ont « flushé » Coderre. Il semble ne pas s’être souvenu, qu’en 2014, il n’avait remporté la mairie de Montréal qu’avec un maigre 32% du vote.
Une autre personnalité pleine d’enthousiasme, de gaieté, de sourires et de projets, qui tasse l’existant et ce que les gens perçoivent comme de l’arrogance d’un establishment de droits acquis. Ça vous rappelle quelque chose?
On jugera l’arbre à ses fruits. En clair, on ne sait jamais ce que feront les politiciens une fois élus. Il arrive même qu’un chef de parti se transforme sous nos yeux suite à une visite à l’étranger ou qu’il adopte des positions qui s’éloignent dramatiquement de la philosophie et de l’histoire de son parti. Ça aussi, ça peut nous rappeler quelque chose.
Je ne jugerai donc pas de l’avenir de Montréal à partir du positionnement idéologique de Madame ce matin. Pour l’heure, toutefois, il me semble qu’il y a beaucoup de messages dans cette victoire. Messages aux bougons, aux supra-cyniques, à ceux qui croient que les médias ont de l’influence (aucune, ni à Montréal ni à Québec, il va sans dire), et particulièrement à ceux qui tablent sur des campagnes négatives.
Les gens veulent des projets. C’est ça la politique. Chiâler pour chiâler, abaisser, mépriser, ce n’est pas vendeur. Il vient un temps où on choisit le camp de l’espoir et où on change de poste de radio quand ça verse dans l’hyper-cynisme et le radotage perpétuel.
On aura à vivre encore quelque temps avec un Trump et avec un Labeaume qui n’ont ni manières ni respect pour leurs adversaires (ou même la population par moments), mais si j’avais encore à naviguer dans la sphère de la politique, c’est-à-dire dans la vente d’idées ou d’idéologies, je prendrais bonne note de ce qui vient de se passer à Montréal.