Plan Legault en santé: Le candidat Barrette

Il y a une raison pour laquelle la population n’a plus confiance en ses élites politiques et c’est tout simplement parce qu’elle en a marre de se faire « bullshitter ». Bien sûr, la plupart des personnes qui oeuvrent en politique sont d’honnêtes gens, mais il y en a qui sont franchement insolents.

Non, je ne parle pas de François Legault. Je n’ai pas encore lu la proposition santé de la Coalition sur l’avenir du Québec mais je vais le faire. Demain, je vais prendre soin de bien la lire et la commenter en tout respect pour l’énergie et les efforts qui y ont été investis.

Mais pour l’instant, je suis encore sous le choc. Sous le choc et complètement stupéfaite d’avoir entendu les propos du président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec lors de l’émission de Franchement Martineau de ce midi. (En reprise ce soir sur les ondes de LCN; ne manquez pas ça!)

Voici un homme, M. Gaétan Barrette, qui, il y a deux ans, émettait au nom de sa Fédération, un communiqué appuyant un projet de loi proposant la mixité de la pratique en santé, de concert avec la Fédération des médecins omnipraticiens et la Fédération des médecins résidents du Québec :

« L’idée du principe de mixité est fort intéressante et doit être considérée sérieusement » de commenter le Dr Gaétan Barrette, président de la FMSQ. « Ce projet de loi semble satisfaire à l’objectif de maintenir et de protéger le système public de santé des Québécois et donne suite à l’une des recommandations du rapport Castonguay ».

Remarquez bien que nous étions en avril 2008, alors que l’ADQ était à l’Opposition officielle et que le parti entretenait des espoirs de gouverner le Québec. Remarquez également que les rumeurs circulaient à l’effet que M. Barrette était intéressé à se présenter sous la bannière de l’ADQ à l’élection qui aurait suivi.

Voici également un homme qui au début 2009, affirmait lors d’une entrevue sur les ondes de CHOI Radio X, qu’il n’avait « aucun problème avec ça », la mixité de la pratique. Qu’au contraire, les médecins sont prêts à en faire plus et à profiter de cette marge de manœuvre. Qu’au contraire, il est insensé de constater la sous-utilisation de blocs opératoires alors que des médecins veulent en faire plus!

Fast-forward en 2011. Voilà maintenant que Gaétan Barrette s’offusque à l’idée de la mixité de la pratique médicale et que le problème du système de santé québécois n’est en fait, qu’un problème de gestion!

« La question est une question de gérance », selon le candidat Barrette. « Une gestion « serrée » est la solution. » Eh ben! Comme si nos établissements n’étaient pas déjà engloutis par une « gestion serrée ». Comme si il s’agissait ici d’une révélation et qu’il suffisait de responsabiliser les directions d’établissement, pour résoudre l’énormité du défi relié au financement de la santé!

M. Barrette doit être bien heureux de ce qui se trouve dans le plan Legault. En effet, par une règle de trois d’un simplisme désarmant, les problèmes du système de santé public se règleraient en appliquant un ratio de 1500 patients par omnipraticien qui ne pratique que de la médecine générale, et 1000 patients par omnipraticien lorsque celui-ci fait des activités médicales prioritaires (urgence, CHSLD, etc.)

Le candidat Barrette trouve que les calculs de François Legault en matière de ratio médecin/patients tiennent la route. « Ce calcul est internationalement reconnu; c’est ce qui se passe dans les autres pays. On n’a rien inventé ici. On fait simplement rattraper ce qui se fait dans les autres pays et qui marche ailleurs. »

Et si on « rattrapait ce qui se fait dans les autres pays et qui marche ailleurs » en matière de pratique mixte, Monsieur Barrette? Ne serait-il pas cohérent d’appliquer le même raisonnement?

Mais non. En réponse à la solide argumentation de Éric Duhaime sur la nécessité d’envisager d’autres façons de faire et de cesser d’injecter de colossales sommes d’argent pour faire plus de ce qui ne marche pas, le « big boss » de la Fédération des médecins spécialistes crache sa condescendance habituelle.

« Il faut dire les choses telles qu’elles sont et là, on dit n’importe quoi ». Pire. En insinuant que la mixité de la pratique puisse être associée à un « système à l’américaine », le démagogue et très populiste Barrette s’abaisse à un niveau qu’on n’avait pas vu depuis les déclarations de l’ex-ministre Philippe Couillard à la veille de se faire élire dans un gouvernement Charest en 2003! On a vu ce que ça a donné et on connaît ce qu’il est advenu des positions du bon docteur Couillard lorsqu’il a quitté la politique…

Pour M. Barrette, il serait donc possible de gérer correctement le système public. Mais bon sang! Pourquoi ne l’est-il pas actuellement?

Finalement, à la problématique reliée à l’insoutenabilité de la croissance des dépenses publiques en santé, problématique reconnue par tous les pays occidentaux de la planète, Barrette s’abaisse au point de dire que ceci n’était « pas démontré »…

Voilà comment pense quelqu’un qui fait de la basse et petite politique, Mesdames et Messieurs. Voilà comment la population se fait « bullshitter »! C’est à se faire régurgiter!

Il y a trois ans, le possible candidat de l’ADQ, Gaétan Barrette, appuyait la mixité de la pratique médicale et reconnaissait que cela pouvait ajouter à l’offre de services dans un système dont les limites de financement public étaient atteintes.

Aujourd’hui, le maître de la négociation et probable futur candidat de François Legault ne jure que pour un monopole public en santé.

Curieux, non?

28 réflexions sur “Plan Legault en santé: Le candidat Barrette

  1. J’ai beaucoup de difficultés à comprendre le système de santé. J’ai écouté une entrevue de Monsieur Legault. J’ai plus de questions que de réponses.

    Il réussirait à économiser 500 millions: bien.

    Il couple au pharmatien le montant pour traiter une prescription. Pourquoi ce n’est pas déjà fait? Les comparaisons avec l’Ontario ou ailleurs semblent connues depuis un certain temps. On paie trop en plaine connaissance des faits.

    Il coupe des subventions aux pharmaceutiques; parce qu’ils ne font plus de recherches qui justifiaient les subventions. Pourquoi ce n’est pas déjà fait? Un autre élément connu. On versait des subventions sans vérifier si elles correspondaient à un travail fait? C’est pire que le scandale des commendites. Est-ce que le Vérificateur général s’en est aperçu?

    Il coupe les agences de santé: bonne idée. Je comprends que ce ne soit pas dèjà fait. Nous avons le PM du faire semblant au volant de rien. Et le PQ ne fait rien pour ne pas déranger les syndicats.

    Des fois, j’aimerais mieux ne rien comprendre. Je pense que je ne suis pas le seul dans cette situation.

  2. C’est découragant de voir nos dirigants parler (bullshiter) sans agir. Je parlais à un jeune docteur qui a fait un stage a Toronto et m’a dit que c’est incroyablement bien organizé là bien…ont a pas formé des alliances avec ces dirigants de l’Ontario pour échanger? ….ah! j’oubliais les francophones n’admetteraient jamais qu’Ils ont besoin d’aide parce qu’ils ont les réponses à tout et rien ne se fait, c’est du marche sur place, un chaos après l’autre….oui c’est découragant.

  3. Pingback: lacapitaleblogue.com | Suggestions du jour 05/18/2011

  4. Je trouve très drôle de constater ce revirement des gens de la droite concernant Gaétan Barrette !!!! Il y a à peine 3 ans, tous les ténors de la droite aimaient cet homme et aujourd’hui, juste parce qu’il s’est un peu resaisi et qu’il semble avoir légèrement modifié son approche, on le conspue et on est presque prêt à l’installer sur un bûcher !!!!! Avez-vous déjà pensé que M. Barrettte a peut-être réfléchis aux supposées solutions adéquistes et qu’il juge maintenant après mûre réflexion, que cette solution n’est pas adéquate et ne colle pas à la réalité québécoise (…)

  5. Au départ, j’avais l’impression que Dr Barette voulait réellement du changement. Maintenant, je comprends que c’est une girouette opportuniste qui vire selon la moindre brise. Donc, il propose une grande continuité dans le pourrissement inefficace du système de santé.

  6. Nous ne pouvons avoir mieux que Legault pour l’instant. Peut-être une fois au pouvoir fera t-il autre chose ? legault est moins dogmatique que Charest et Marois. Une fois au pouvoir, il pourrait envisager de mettre du privé en santé. L’ADQ ne peut prendre le pouvoir malheureusement.

    • Là-dessus, il ne faut jurer de rien. Qui peut dire comment les Québécois voteront dans 2 ans? On vient de voir que bien des choses peuvent changer en seulement 1 mois.

  7. Encore une démontration de l’abyssale profondeur de la bêtise humaine! Dans la catégorie «bullshit», L’Oscar va définitevement à Johanne Marcotte.

    D’abord commenter sans avoir lu un texte, on repassera.

    Mais revenons aux nombreux communiqués éms sous ma présidence. Jamais je n’ai dit être contre le privé. J’ai dit, redit et dis encore aujourd’hui que le «privé» existait, existe et existera toujours exclusivement parce que le «public» ne livre pas la marchandise et, compte tenu de ce fait, l’État n’avait pas le droit de restreindre l’accès aux soins sur la base d’un quelconque dogme «tout au public». CECI NE FAIT DE MOI NI UN PROTAGONISTE DU PRIVÉ NI UN CANDIDAT À L’ADQ! OUF! Voilà qui doit donc être dur à comprendre pour vous Mme Marcotte!

    Je vous suggège d’aller revoir la définition du mot «démagogie». Manifestement, elle s’applique plus à vos propos qu’aux miens.

    Finalement, quant à la «solide argumentation de Éric Duhaime», à l’émission de Martineau, roulons-nous par terre! Éric Duhaime a affirmé que F. Legault proposait d’augmenter les dépenses en santé de 500M$ alors que sa proposition est de prendre 500M$ dans les pharmaceutiques pour les déplacer dans les soins directs aux patients. Résultat? Coût zéro pour les citoyens. Grosse analyse!

    Avec de tels propos, on comprendra que nous ne ferons jamais partie de la même formation politique… heureusement!

    Gaétan Barrette

    • Mon prénom s’écrit sans « h »!
      Merci pour votre commentaire et non, nous ne ferons probablement jamais partie de la même formation politique.
      Bonne chance avec M. Legault.

    • Prendre 500M$ dans les pharmaceutiques M.Barrette? Et à qui pensez-vous que les pharmaceutiques vont refiler la facture?

      Does it ring a bell??

      Merci pour le texte Joanne.

    • Je pense que la vision de M. Barrette évolue avec le temps. Il est loin d’avoir des idées préconçues ou idéologiques. Le traité de girouette démontre le manque de compréhension de la réalité … plus de demande de soin vs moins d’offre service. On peut rêver de privatiser mais ça ne changera pas le nombre de médecins ni stopper la hausse du nombre de patients.

  8. Personnellement M. Barrette, après votre prestation à Martineau, j’ai perçu que vous n’étiez pas ouvert au privé et surtout que vous ne vouliez pas aborder la mixité du système de santé.

    J’ai été surpris de votre position car, oui je croyais vous avoir casé dans l’équipe qui voulait du vrai changement au Québec et non préserver se qui fonctionne mal depuis 30 ans et qui coûte 50% du budget québécois. Les Québécois ont besoin de force pour un vrai changement et non des variances quelque peu semblable aux deux vieux partis.

    Les points en bon français sont les suivants : diminuer les coûts d’exploitation en santé en réduisant les structure et en donnant le pouvoir au vrai gestionnaire et non aux convention collectives. Que le gouvernement se retire de la gestion de la santé et devienne celui qui établi les règles et qui paie pour les soins. Les hôpitaux , les médecins, infirmière tout ce beau monde serait au privé, un peu comme les dentistes mais que le gouvernement est l’assureur des québécois. On se débarrasse des conventions collectives, des retraites, pour ce concentrer sur l’unique point qui importe soit, donner des soins de santé descends et abordables aux Québécois.
    Changer la façon de faire en enseignement (prime au rendement) et poursuite de l’excellence et abolition de l’ancienneté et de la sécurité d’emploie. La qualité d’enseignement est plus importante que la qualité de l’emploie d’enseignant(te).
    Donner de l’oxygène aux contribuables afin d’encourager le travaille au lieu de faire l’inverse. Diminuer des coûts et augmenter des revenus en réduisant les impôts en abolissant les assurances (médicament, parental) en donnant le choix de sortir des rentes du Québec. Ceci fera en sorte de motiver et d’attirer des entreprises et pourquoi pas un taux d’imposition à zéro pour les grands employeurs.

    Voila des points bien concrets d’écrit rapidement, mais, je crois, c’est ça que les Québécois veulent entendre, des points concrets. Si ça fait pas leur bonheur et bien, ils continueront d’aller de plus en plus loin vers la médiocrité.

    M. Barrette, la droite a besoin d’être unis si non c’est la porte ouverte aux Parti syndicats de la fonction public (PQ/PLQ).

  9. Lorsque l’on prends compte qu’il y a 40 % des gens qui ne paie pas d’impôt au Québec (la raison est plus que simple, il ne font tout simplement pas assez d’argent) que la grande majorité de la classe moyenne est appauvrie par une fiscalité des plus agressives en Amérique du Nord. J’aimerais qu’un grand ténor de la droite m’explique une seule chose. Comment diantre la grande majorité de la population pourra se payer des soins de santés adéquats ? Quand on se ramasse avec une masse critique de gens incapable de se soigner faute de moyen on en paie le gros prix. En voulez-vous un seul exemple de système mixte ? le système d’éducation dont les écoles privés sont subventionnés à 60 % (mais qui profite à moins de 20 % de la population) Oser me dire que les écoles publics fonctionnent à merveille ! La pensée magique bien que très présente chez les gaugauchiste est aussi contagieuse à ce que je vois… Privé chez la droite ça sonne pas mal Abracadabra et tout les problèmes se règlent ! Cependant, la vérité elle, n’est pas magique du tout et tout se que les PPP et autre bidule privé ont donné c’est une porte d’entrée vers la corruption, le compinage et les services de qualités à une poignée de gens contre une masse qui paient autant d’impôt.

    Harper est au pouvoir et venez me dire que vous payez moins d’Impôt, que la dette est en train de baisser, que nous vivons dans un pays plus sécuritaire. C’est drôle mais j’observe exactement le contraire et pas besoin d’être un grand économiste pour le voir. Sortez de vos belles banlieux et en passant le jour où je paierai 30 000 $ d’impôt je vais être ben heureux parce que ça va vouloir dire que j’en gagne en masse plus que présentement ;o) en passant sans rancune je suis à gauche mais pas con et fermé d’esprit…

  10. Comme bien des gens qui font de la politique.
    Le plus triste c’est de savoir qu’avec autant d’administrateur on est incapable de faire mieux!
    Pourquoi payons nous ces gens ont-ils des connaissances.
    Je sais une chose c’est que nous n’avons plus le moyen de se payer tout ça!

  11. Èn réponse à Jean-François, Sachez que je vous approuve à 100% et que je trouve vos propos très rafraichissants !!!! Merci .

  12. En réponse à M. Barrette, Je ne partage pas tous vos points de vue tout comme je ne suis pas toujours d’accord avec madame Marcotte !!! 🙂 Vous avez le droit à votre opinion et madame Marcotte a droit à la sienne, mais cela devrait se faire dans le respect !!!!! Aussi, vous ne niez pas que le système publique éprouve des difficultés au niveau de la santé et ça, tout l’monde en convient, bien sûr. Et si, on coupait toutes formes de subventions aux cliniques privées, afin qu’elles deviennent vraiment privées, avec comme objectif de réinvestir dans le système publique ???? On pourrait peut-être embaucher des médecins pour travailler dans les CLSC ??? Réouvrir des salles d’opération et aussi de nombreux lits !!!! On pourrait peut-être même embaucher des personnes supplémentaires pour voir à l’entretien ménager et réinvestir dans la nourriture servie dans nos hôpitaux ???

  13. M. Barrette est une girouette politique, il dit une chose et son contraire. Je crois qu’il serait sûrement candidat pour le futur parti de Legault et c’est pour cela qu’il est maintenant contre la mixité en santé.

    De plus, ce personnage arrogant fait la morale à nos politiciens actuels. Ceux-ci ont le courage de se présenter en politique contrairement à Gaétan Barrette. S’il aille faire de la politique et il se rendrait compte que ce n’est pas si facile que cela.

    • Je suis d’accord avec vous à propos de la girouette politique. Le problème, à mon avis, c’est que les québécois, nous sommes globalement des girouettes politiques : nous votons selon l’air du temps, sans même savoir réellement pour quoi nous votons. C’est quand même un peu pathétique.

  14. les Québécois ne sont pas des girouettes politique mais plutot des ignorants politiques. Souvrainiste vs fédéralistes on connait les cassettes mais droite vs gauche oubliez ça et faites le teste vous même. Parler a du monde ordinaire pas des malade de politique et vous serez à même de constater que les connaissance politique réelles sont minces. Mais c’est pas étonnant avec le discourt que l’on se laisse donner depuis 40 ans. Maudit séparatisssse, maudit fédéralissssse. Après ça, plus rien. Plus d’état moins d’état?? Sais pas c’est quoi, moé chu un souvrainiste à cause que le canada me volle. Moé je suis pour mes montagnes rocheuses… And it goes on and on…

  15. À Jean-François, vous reprenez entre autre les arguments de Legault qui n’est pas chaud à l’idée de la mixité, pour lui ça augmenterait la bureaucratie pour s’en occuper?! Cette vieille rengaine contre le privé en arguant que les pauvres n’ont pas d’argent ne tient pas la route; vous semblez oublier que présentement ils sont soignés avec l’argent des contribuables. Donc, cette argent nous appartient, alors on subventionne les soins de santé, mais pas les hôpitaux, avec des bons de santé pour acheter l’assurance privé de son choix en allant dans des cliniques privés. Même chose pour ce qui est d’avoir une éducation de base. On n’a pas à subventionner les institutions, le pouvoir d’achat doit être dans les poches des clients. Pour améliorer la création de richesse il faut pouvoir choisir ses employés, son patron, ses produits en fonction de la compagnie. Au dernières nouvelles, le gouvernement ne pond pas d’oeuf et n’invente rien, il s’accapare plus les créations d’autrui.

    Les employés d’État qui sont contre veulent tout simplement avoir un emploi garantie, sans compétition et que les contribuables paient pour la mauvaise gestion et barrières à l’entrée.

    Pi ça va faire toujours utiliser les pauvres pour étatiser ensuite. Ce n’est pas 100% de la population. En plus, ça nous chante que le système n’est pas si pire, pour ensuite se plaindre que les pauvres seraient pognés au système public poche si mixité, faut se brancher.

  16. Moi je ne suis pas contre le privé au contraire je suis très favorable !!!! À condition que le privé soit vraiment privé !!!!! Oui on a un système public, et bien qu’il ne soit pas un modèle très éloquant, il est néanmoins nécéssaire. Par contre, je trouve complètement ridicule et absurde de subventionner les cliniques privées !!!! Si le privé était si efficace et réellement privé, il n’aurait nul besoin d’être subventionné !!!! La droite ne cesse de marteler que le Québec se comporte comme un BS en acceptant les paiements de péréquation, et bien soyez donc cohérents pour une fois et admettez que le même principe devrait s’appliquer pour les subventions aux cliniques privées !!!!!! De cette façon, on pourrait peut-être enfin avoir des soins publiques convenables et le privé pourrait nous montrer à quel point il est génial !!!!! Les médecins en clinique privée seraient-ils des BS de luxe ????

  17. Hors sujet mais je suis surpris du silence de ce site sur la saga récente de l’amphithéâtre de Québec…

    Alors…on musèle le peuple québécois ou non?

    • Incapable de me figurer ce qui se passe véritablement. Espérons que l’on en apprendra davantage lors des présentations de Labeaume, de Belleval et possiblement PKP?

  18. Bonjour Mme. Marcotte,

    Etes-vous surprise ? C’est ça la politique, c’est toujours la même chose.

    Pour détériorer les choses on a un Premier ministre qui insulte la fonction et l’institution avec son arrogance et son manque total de respect uvée qui que ce soit.

    Quand le plus haut gradé du Québec se comporte en voyou, c’est comme si il donnait carte blanche à tous les autres.

    Je persiste à croire que c’est contre ça que les gens ont voté le 2 mai et non pas contre le BQ, le PCC ou le PLC.

    La « bullshit

  19. La mixité de la pratique médicale c’est bien beau mais j’aimerai avoir votre avis sur le point suivant.

    Si le système de santé actuel, le système publique, n’arrive pas à satisfaire à la demande, c’est donc qu’il faut conclure à l’échec de l’idéologie à la base du système. Cette idéologie qui cherche à vouloir offrir un accès gratuit aux soins de santé financés collectivement au moyen d’impôt.

    Dans les faits, rien n’est évidemment gratuit et l’actuel système permet aux moins nantis d’avoir accès à des soins médicaux nécessairement financés par les plus riches et ce, au grand plaisir des politiciens qui gagnent ainsi leurs votes.

    Jusque-là rien de bien nouveau. Mais là où ça devient plutôt inquiétant pour ceux qui financent le système soit 36% de la population québécoise (proportion qui paie de l’impôt) et surtout pour les 3% qui en paie environ le 1/3, c’est que bien qu’il soit nécessaire d’amener de l’aide au système actuel, la forme que prend cette aide soit l’apport du privé dans l’offre de service signifie que les plus riches se prévaleront probablement de cette opprtunité sans pour autant voir une baisse de leurs impôts. Le système publique continuera donc de sous-performer. Les citoyens qui s’offriront des services de santé privés seront donc défavorisés pour ne pas dire floués par les promesses de la social-démocratie en santé puisqu’ils financeront des services dont ils ne profiteront pas.

    En conclusion, ne serait-il pas plus profitable d’introduire la compétition partout pour les soins de santé en abolissant le système publique puisque comme pour tous monopoles, surtout les monopoles d’État, l’insatiable désir de toujours vouloir plus propre à la nature humaine pousse ces systèmes aux limites des contraintes imposées par les réalités économiques.

    • Je ne pense pas qu’il faut abolir le système public. Par contre, il faut que l’État (et donc la faible proportion de contribuables dont vous parlez) y contribue à la hauteur de ses moyens. La solution, pour qu’elle soit juste pour tout le monde:

      1. Plafonner la croissance des dépenses publiques en santé à celle de la croissance économique (4% au lieu du 7% ou 8% actuellement)
      2. Permettre la mixité de la pratique et la mixité du financement.

      Ceci permet à la fois d’assurer les services universels, mais en même temps, d’introduire la concurrence dans le système et d’augmenter l’offre par l’ajout d’une contribution supplémentaire des médecins qui disent eux-mêmes être prêts à en faire plus mais qui ne peuvent pas le faire, faute de budget public. Je suis d’accord avec vous: on ne peut pas juste augmenter l’offre et le financement privés. Si on veut faire ça, il faut aussi baisser les impôts et réduire la contribution publique. Sinon, c’est perdant-perdant pour le contribuable payeur d’impôt.

  20. À ne pas oublier, lorsque qu’on travaille au public, ce n’est pas un métier, mais une fonction que’on exerce.

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